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7 février 2012 2 07 /02 /février /2012 18:07

 

Aristote explique qu’il existe trois types de constitution ; la monarchie, l’aristocratie et le gouvernement constitutionnel. Il précise qu’elles sont toutes déviées ; de sorte que la royauté se meut en tyrannie puisqu’elle vise à l’avantage du monarque,  l'aristocratie en oligarchie dès lors qu’elle favorise les riches et le gouvernement constitutionnel en démocratie car il avantage les modestes. Toutefois Aristote considère que la démocratie est le meilleur des régimes possibles. En effet, celle-ci implique l’égalité dans l’exercice de la raison et a pour conséquence l’égalité des droits politiques, à une condition que le citoyen soit libre. Aristote considère que le pouvoir vient d’en bas, des pauvres, car en toute logique ils sont les plus nombreux.  C’est ainsi que la volonté du plus grand nombre aurait force de loi.

Cependant, il met en garde contre deux dérives majeures de la démocratie ;  la démocratie populaire qui signifie l’accaparation du pouvoir par les pauvres et l’oppression des riches car tout pouvoir doit s’exercer au service de l’intérêt général, et la démagogie, celle-ci donne l’illusion au peuple qu’il gouverne. Ils ont l’air de laisser à la foule la décision ; mais en réalité ayant capté la confiance de la multitude ce sont eux qui gouvernent sous le couvert de la volonté populaire.

De nos jours, la complexification de la politique combinée à la multiplication des moyens d’information et de communication puis par voie de conséquence la boulimie de sensationnel et de l’information l’instantanée ont conduit à une dérive systémique de la démocratie en démagogie.

Les gouvernants eux même sont démunis face à cette complexification des affaires publiques, ils ne sont plus désormais que les porte-voix des hauts fonctionnaires et experts divers. L’exemple le plus explicite est l’Union européenne. L’élection des parlementaires pourrait être qualifiée de vaste mascarade ; tant pour les administrés, qui ne sont mis en situation ni de comprendre le fonctionnement de l’union, ni les politiques qui y seront mises en œuvre, que pour les candidats - futurs représentants, pas plus au fait de ces enjeux. Je suis absolument certaine que si l’on sondait nos députés européens français sur la politique économique de l’union, les perspectives d’avenir et le fonctionnement de la BCE dans un environnement juridique concurrentiel, une majorité d’entre eux appellerait d’urgence leurs collaborateurs pour qu’ils préparent en vitesse une note à apprendre par cœur.

Les politiques et à travers eux la démocratie sont victimes des oligarques, seuls capables d’appréhender et de manœuvrer la complexité des mécanismes juridiques et financiers dont ils sont les investigateurs. Ce constat, certes moins visible au niveau national, y est néanmoins tout aussi valable.

Cette gouvernance oligarchique est la cause de la défiance du peuple envers les politiques. Mais Aristote a raison, le peuple détient le pouvoir car il est le plus nombreux. Au fond, l’oligarque sait que lorsqu’il dérobe le pouvoir, ce n’est que pour un temps, celui-ci revient toujours au peuple. La crainte des oligarques envers le peuple s’est particulièrement manifestée au lendemain du référendum relatif au traité portant constitution pour l’Europe. Les oligarques croient pouvoir manipuler les passions des politiques pour qu’à leur tour ils exacerbent les passions du peuple.  Mais à chaque fois que l’on lui en donne l’occasion le peuple dit fermement non à l’oligarchie et renforce ainsi la démocratie, ce fut par exemple le cas lors du référendum de 2005.

En France, l’élection présidentielle est un moment privilégié d’intimité démocratique entre les politiques et le peuple. A cette occasion, la rencontre des dirigeants avec les administrés est inéluctable, les fonctionnaires et autres sombres experts sont alors rangés aux placards des rapports et sont contraints de laisser place aux tribuns. Le peuple aime la politique et l’exercice de la démocratie. La complexification de la vie publique cède devant le bon sens populaire. Par l’élection, le peuple sauve les politiques des emprises oligarchiques, mais attention à la rechute…

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