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4 janvier 2013 5 04 /01 /janvier /2013 15:17

Partout dans la nature les êtres vivants travaillent d’abord à la survie de leur espèce ; ils chassent pour se nourrir et se rassemblent pour se reproduire. Nos sociétés contemporaines ont été créées autour de la cité. Dans la cité, les individus se regroupent et mutualisent leurs efforts afin d’améliorer leurs conditions de vie et assurer la pérennité de leur communauté.

 

La reproduction est donc le socle de l’humanité.

 

D’emblée, nous devons préciser que le débat sur la légalisation de la gestation pour autrui doit être posé en dehors de celui sur l’homoparentalité.

 

Le débat doit être posé en trois temps.  D’abord, nous devons nous interroger sur la question de savoir s’il existe un droit à l’enfant ? Ensuite, si toutefois nous consentions à convenir qu’il existe un droit à l’enfant, celui-ci justifie t –il la mise à disposition des entrailles des femmes ? Enfin, l’enfant est-il un bien susceptible de commercialisation ?

 

  1. Existe –t-il un droit à l’enfant ?

 

En droit français l’institutionnalisation de la famille a été conçue pour protéger l’enfant et pourvoir à son éducation. C’est à cette fin que nous avons établi les notions de filiation, d’alliance et d’adoption.

 

Les hommes et les femmes se marient et mettent ainsi leurs patrimoines en commun afin d’assurer l’éducation et le confort des enfants puis de le leur transmettre. L’adoption a vocation à donner une famille aux enfants orphelins.

 

A l’évidence, les enfants ont un droit à avoir des parents, et pendant longtemps la question ne s’était pas posée en des termes inverses.

 

Peut-être est-ce le développement de l’individualisme et de la société de consommation qui a poussé notre société à consacrer une multitude de « droits à » ; droit à un travail, droit aux aides sociales, droit à la santé, droit au logement, droit à l’environnement … et aujourd’hui droit à l’enfant.

 

Il est certain que les progrès scientifiques ont permis à des hommes et des femmes, qui en raison d’anomalies d’ordre médical ne pouvaient enfanter, de fonder une famille. Nous ne pouvons pas le nier, au-delà des simples traitements médicaux, la science a franchi un cap vers un droit à l’enfant en inaugurant la procréation médicalement assistée et notamment les dons de spermes et d’ovules.

 

On peut s’en réjouir ou s’en attrister mais dans les mœurs, notre société a déjà concrétisé un droit à l’enfant.

 

  1. Le droit à l’enfant justifie t-il la mise à disposition des entrailles de la femme ?

 

La formule peut paraître abrupte mais c’est bien de cela dont il s’agit, les entrailles de la mère dite porteuse.  

 

En effet, la gestation pour autrui consiste à faire porter un enfant pendant neufs mois par une mère dite porteuse ; le foetus sera hébergé dans son utérus, protégé par son liquide amniotique et sera nourri par son placenta. La mère dite porteuse se rendra aux rendez-vous mensuels chez la gynécologue, pourra observer le développement du bébé, entendre son cœur battre, le sentir bouger…  Puis cette mère dite porteuse accouchera, par voie basse ou césarienne le cas échéant, et enfin remettra l’enfant né aux parents qui l’avait commandé.

 

Dans cette affaire, la volonté à tout prix de certains individus de se dire « parent » fait fit de la dignité des femmes comme des enfants.

 

Certains considèrent que louer ses entrailles afin de concevoir des enfants pour le compte d’autrui est la même chose que louer ses bras pour travailler à l’usine. L’inhumanité a conduit les nazis à considérer que les juifs comme les animaux devaient être interdits dans les magasins.

 

L’incongru de notre société est que la protection de la dignité de la personne humaine est à dimension variable. Il faut qu’il y ait un génocide pour que l’atrocité et la barbarie ; en pensées, en paroles et en actes, soit réprimée.  Or, c’est atroce et barbare de considérer que les entrailles des femmes peuvent être louées comme on loue le travail à l’usine puis de vendre un enfant comme on vend une voiture !!

 

L’employeur a un pouvoir de commandement et un lien de subordination sur son employé, la dignité de la personne humaine interdit quiconque d’exercer un pouvoir de commandement sur les entrailles des femmes.

 

En outre, que se passera t-il si le fœtus porté dans le ventre loué est atteint d’une malformation ou d’une trisomie, on contraint la mère dite porteuse à l’avortement ? On prévoit dans le contrat une pénalité ? Ou bien on résilie le contrat et l’abandonne ? Peut-on céder son contrat à d’autres individus désireux d’adopter et moins regardant ?

 

A l’évidence, ce débat est hors de toute forme d’humanité.

 

Nous sommes bien loin de la procréation médicalement assistée grâce à laquelle une femme pourra enfanter.

 

De même, si l’adoption consiste à donner des parents à un enfant orphelin, la gestation pour autrui consiste à créer des orphelins pour les donner à des parents.

 

  1. L’enfant est –il un bien susceptible de commercialisation ?

 

Cessons l’hypocrisie qui vise à affirmer que des femmes porteraient bénévolement un enfant pour l’offrir à un ou plusieurs individus qui le désirent mais ne peuvent y parvenir.

 

Au contraire, la pratique des mères porteuses se traduira par un contrat entre la mère dite porteuse et les individus désireux d’obtenir un enfant. La mère dite porteuse livrera un enfant né et viable moyennant une rémunération, déclarée ou pas mais qui constituera la contrepartie objective de l’engagement.

 

Certains parleront d’indemnisation des frais ou de dédommagement des « désagréments » liés à la grossesse. Hypocrisie !! Lorsque vous faites l’acquisition d’une voiture, le paiement de son prix ne constitue pas la simple indemnisation des frais engagés dans le cadre de sa réalisation.

 

Les conventions de gestion pour autrui ont vocation à encadrer la conception puis la vente d’un enfant. C’est profondément choquant, révoltant même mais c’est bien de cela qu’il s’agit.

 

Chacun doit prendre conscience du bouleversement de société que cela entraîne, imaginons un instant être l’enfant d’une mère dite « porteuse ». Quels rapports aux origines, à l’identité ? Notre histoire personnelle est empreinte de nos origines. Quel avenir pour notre humanité dans la mesure où les enfants d’aujourd’hui seront les parents de demain ?

 

Concrètement, la gestation pour autrui vise à louer les entrailles de femmes faibles et sans ressources pour fabriquer des orphelins vendus à des individus qui désirent être parents à n’importe quel prix.

Pourquoi un prétendu droit à l’enfant justifierait l’institutionnalisation d’une telle atteinte à la dignité de la personne humaine et des droits de l’enfant ?

 

 

L’ironie de ce débat est que les militants de la gestation pour autrui, autrement dit de la marchandisation du ventre des femmes, sont les soi-disant pourfendeurs d’un capitalisme sauvage qui asservit l’individu. De même, pas un mot des féministes, portant censées défendre la dignité des femmes et lutter contre les misogynes. Il faut croire que le combat pour la dignité de la femme est plus mesuré lorsqu'il faut affronter les séduisants gauchistes bien-pensants plutôt que les affreux conservateurs ...

  

Ensemble, peu importe nos orientations politiques, nous devons nous mobiliser massivement et nous battre pour défendre notre humanité ! 

 

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